Jeep Wrangler : l’ADN toujours intact

Jeep Wrangler : l’ADN toujours intact

Vous en connaissez beaucoup vous des autos que tout le monde reconnait au premier coup d’œil? Moi non plus. La mythique Jeep fait parti de cette rare catégorie.

Et disons que l’histoire y a pas mal contribué. On a tous en tête le débarquement des alliés et leur horde de Jeep Willys pendant la seconde guerre mondiale, et cela depuis maintenant plus de 70 ans. Des pays européens en ont même équipé leur armée plus tard. Elles tiennent des seconds rôles au cinéma, dans la musique, la BD. Très vite, la Jeep classique aura été propulsée dans la culture populaire. 7 décennies plus tard, l’ADN originelle est toujours conservée dans le modèle Wrangler. En 30 ans de carrière, les ventes n’ont pas toujours été au beau fixe mais se maintiennent. Enfin, que serait la gamme Jeep sans son Wrangler ?

De la liberté et ses compromis…

Il incarne l’esprit de liberté comme personne. Sa grande rusticité implique un confort spartiate et une faible isolation avec l’environnement extérieur. Pas de toit en tôle, parfois une bâche, au mieux un hardtop en plastique. Pas de garniture et d’isolant à foison. Ses capacités tout terrain hors pair en font un véhicule qui vous emmènera à peu près partout. Sa garde au sol élevée et ses porte à faux ultra réduits lui offrent un angle d’attaque inédit. Et même si vous n’êtes pas un Indiana Jones en herbe, vous vous laisserez tenter par la belle aventure.

…à la liberté sans compromis

Le modèle 2018 est conforme à ce qu’on attend d’un Wrangler. A l’avant, on retrouve le dessin si cher au Jeep premier du nom: une calandre à 7 ouïes entourée de 2 feux ronds. Avec le temps, les arêtes vives ont laissé place à quelques courbes sans abandonner l’aspect « brut de décoffrage » de l’ensemble. Qu’on l’observe de profil, de derrière ou de devant, on sait que c’est un Wrangler. Une version 4 portes est disponible depuis 2006 pour attirer une clientèle plus familiale.

A bord, on est définitivement déconnecté de l’extérieur. La présentation et le niveau d’équipement sont dignes d’une bonne berline de notre époque. Sur route, la légende raconte également (je n’ai pas eu l’occasion de l’essayer) qu’il joue dans la même cour. Adieu hurlement mécanique, assises fermes et suspension tape cul… Le Jeep Wrangler 2018 a le look, les aptitudes tout terrain mais se révèle enfin civilisé quand il pose ses roues sur du goudron !

Des « petits » 4 cylindres pour l’Europe

En dehors de l’isolation phonique, c’est aussi la mécanique qui réduit le nombre de décibels dans l’habitacle. Finis les rapports de pont trop courts et le nombre de vitesses limité sur les boites, il y en a pas moins de 8 sur l’unique transmission automatique ! En Europe, seules les motorisations 4 cylindres 2.0l Turbo (essence) & 2.2 MultiJet AdBlue (diesel et acronyme barbare pour empêcher l’usine à gaz de trop polluer). Magie des années 2010: malgré sa cylindrée « faiblarde » de 2.0l, le moteur essence affiche tout de même 272 chevaux !

En revanche, ceux qui n’aiment pas grimper dans les tours pour chercher le couple n’auront d’yeux que pour le V6 3.6L Pentastar de 285 chevaux, déjà connu sous le capot de nombreuses Dodge mais uniquement produit pour le marché américain. Et si l’envie te prend d’entendre rugir les cylindres et sentir le vent souffler dans tes cheveux, il ne te reste qu’à démonter le toit et les portières pour rouler au grand air. Seule ombre au tableau : le mythe se paye cher, de plus en plus cher avec le temps ! Comptez 48.500 € pour le premier niveau de finition.