En 2017, elles passent en carte grise collection !
Tu as toujours rêvé de faire importer une voiture américaine de 1987 ? C’est chose possible sans passer par la case homologation depuis cette année 2017. Voici quelques joyeusetés de la période.
La carte grise collection française permet d’immatriculer directement un véhicule acheté à l’étranger – et dans son état d’origine – lorsqu’il atteint l’âge de 30 ans ou plus. Au passage en douane (achat hors Union européenne), la TVA est également réduite de 20 à 5,5%.
En 1987, The Whispers et leur tube « Rock Steady » envahissent les ondes FM.
Chevrolet El camino 1987
Alors que la demande diminue pour cette catégorie particulière de véhicules, GM se décide à arrêter les frais en 1987. La mythique El Camino n’intégrera alors plus jamais le catalogue Chevy et c’est pas pour demain ! La disparition de ce modèle rimait aussi avec disparition d’un concept qui paraîtrait curieux aujourd’hui bien qu’encore très courant dans certains coins du monde comme l’Australie. Elle demeure donc une auto des plus originales. Les versions SS reprennent la face avant distinctive des Monte Carlo SS mais pas le V8 5,0l boosté. Il faudra se contenter du 5,0l de base (150 chevaux). La transformation esthétique n’est plus faite en usine mais assurée par l’entreprise Choo-Choo Customs Inc. de 1984 à 1987.
Lincoln Continental Mark VII 1987
Le concept de « personal car » retrouve encore toutes ses lettres de noblesse avec la Mark VII, totalement à cheval entre le kitsch des années 1970 et l’ère « electronic is magic » des années 1980. Extérieurement, on reconnait tout de suite les lignes d’un coupé classique de la firme tant les rappels aux paquebots de la grande époque sont nombreux. Le gabarit et le poids sont réduits pour améliorer le rendement et titiller les coupés allemands qui plaisent de plus en plus aux fortunes américaines. A défaut de proposer une série M ou AMG, on se contentera ici d’une édition limitée de la finition LSC, équipée du V8 5.0L « H.O. » de 225 chevaux (200 pour le V8 standard). L’habitacle est on ne peut plus carré et bardé de voyants, touches de calculette voire écrans digitaux – selon finition – à la mode de l’époque.
Jeep Grand Wagoneer 1987
Pionnier des SUVs, le Wagoneer existe depuis les années 1960 et sera commercialisé sous différents girons (Kaiser, Willys, AMC puis Chrysler). Renommé « Grand Wagoneer » en 1984, il survivra au rachat d’AMC par Chrysler en 1987 tant que la clientèle est au rendez-vous, soit jusqu’en 1991. L’année 1987 est donc intéressante puisqu’elle est la première de l’ère Chrysler et qu’il s’agit du 25ème anniversaire du modèle. Esthétiquement, elle se distingue par des panneaux latéraux en teck marin de qualité supérieure et de nouvelles plaques d’identification et badges V8 (désormais unique motorisation disponible). A l’intérieur, de nouvelles teintes sont proposées pour remplacer les vieillissantes « miel » et « grenat » tandis que le système audio est amélioré avec lecteur K7 Dolby et quatre haut-parleurs Jensen. On entre ainsi dans la période préférée des collectionneurs de Wagoneer.
Ford F-Series & Bronco 1987
L’éternel best seller du groupe entame son 8ème opus pour l’année 1987. Le dessin n’est pas le plus excitant jamais vu – quoique étonnamment moins « chargé » que la génération suivante – mais le lot de chromes est encore présent et l’intérieur, entièrement revu. L’architecture est encore très proche du modèle des années 1970 mais quelques innovations techniques se standardisent sur le Bronco; comme l’ABS, la boite manuelle à 5 rapports et automatique à 4 rapports et l’injection sur les 6 en ligne (l’année suivante sur les V8). Le Bronco reprend intégralement la face avant du F150 sous une carrosserie de SUV 2 portes et jusqu’à 6 vraies places. Ford annonce depuis belle lurette un retour du modèle dans la gamme et il se pourrait que ça se concrétise un jour. Quoiqu’il arrive, ce sera bien autre chose qu’un des derniers V8 à carbu !
Chevrolet Camaro 1987
La Camaro IROC-Z – package très apprécié proposé sur les Z28 – est désormais disponible en V8 5.7L (225 chevaux) et V8 5.0L avec boite manuelle 5 vitesses (215 chevaux sinon 190 en boite auto). Enfin, 1987 sonne le grand retour du cabriolet dans la gamme; plus revu depuis le millésime 1969 ! La transformation est réalisée par ASC (American Sunroof Company) sur des coupés équipés de T-tops. Certains propriétaires en feront même la demande après achat, d’où le code carrosserie « 2 » correspondant aux coupés sur des versions décapotables. Ce millésime correspond aussi au 20ème anniversaire du modèle, d’où l’ajout d’un badge « 20th Anniversary Commemorative Edition » sur la planche de bord des versions cabriolet.
Chevrolet Caprice 1987
Le temps passe et la quatrième génération de Caprice évolue tranquillement mais sûrement. Ce n’est pas la plus innovante du catalogue mais elle reste une valeur sûre, peaufinée avec les années. Vous connaissez mon attachement pour ces berlines de mamie mais il faut reconnaître que de tous les fullsize, ce modèle de Caprice reste finalement un des plus équilibrés et des plus aboutis. On n’est pas dans la surenchère ni dans le trop efficace, juste le parfait « entre deux ». En 1987, la face avant évolue avec l’intégration de phares « en un bloc », plus modernes et le retour de l’ornement de capot. Le revêtement en faux bois sur le tableau de bord devient standard sur toutes les finitions. Enfin, le V8 5,0l passe à 170 chevaux (5 chevaux supplémentaires) mais ne franchira le cap de l’injection qu’en 1989.
Ford Mustang 1987
Les Mustang des sixties et début seventies ont été massivement importées en Europe, tout comme celles sorties à partir de 2005; au look renouant avec les origines. Dans l’entre deux, pas grand chose à se mettre sous la main en termes de pony car, surtout en France. En même temps, à part les mordus de dragstrip pour qui elles sont d’excellentes bases, peu de monde se rue sur les Mustang Fox produites de 1979 à 1993 et qui se rapprochent bien trop d’une Ford Escort ou Sierra européenne. D’autant plus quand il fallait y ajouter la TVA et les frais d’homologation, inévitables même quand le véhicule est immatriculé dans le pays voisin.
Pourtant, avec la tendance youngtimers, quelque chose me dit que certains inconditionnels du pur sang américain se laisseront bien tentés par un millésime ’87, ultime mise à jour des Mustang Fox et aujourd’hui facilement immatriculable en carte grise collection. Côté motorisations, le V8 5,0l boosté à 225 chevaux s’impose forcément face au 4 cylindres 2,3L de 88 poneys qui ne laisse pas très rêveur.
Pontiac Grand Prix 2+2 1987
Des quatre sportives basées sur la plateforme G-Body – aux côtés des Buick Grand National, Chevrolet Monte Carlo SS et Oldsmobile Cutlass 442 -, la Grand Prix est bien moins nerveuse avec un 0 à 97 km/h (ou 60 miles) effectué en 10,2 secondes. Elle est propulsée par le V8 5,0l Chevy qui – contrairement à la Monte – plafonne à 165 chevaux bien trop disciplinés. On est donc très loin d’un pur muscle car ! C’est toutefois la moins connue des G-bodies et une des dernières Pontiac à afficher de telles peintures de guerre et une ligne peu habituelle avec sa lunette arrière enveloppante (Aerocoupe). Une voiture américaine originale pour tout fan de la marque. 1987 est la dernière année de production de ce modèle commercialisé durant seulement 2 ans.
Oldsmobile Cutlass 442 1987
442. Ce chiffre mythique sonne bon la Cutlass qui fume du pneu ! Enfin, c’était surtout vrai jusqu’au début des seventies. La 442 de 1987 a plus le look que les chevaux. Le V8 307ci (5,0l) maison de 170 chevaux est réputé pour sa fiabilité mais ça s’arrête là. On l’appréciera davantage pour son style unique, son originalité et le fait qu’elle soit la dernière VRAIE Oldsmobile 442 produite… car je ne m’éterniserais pas sur la finition 442 proposée entre 1990 et 1991, sur la base d’une Cutlass à traction avant et moteur 4 cylindres 2,3 litres.
Chevrolet Monte carlo SS 1987
De toutes les déclinaison sportives GM, la Monte Carlo SS est celle qui se démarque le plus visuellement du modèle de base; soit ici une Monte Carlo. Tout le bouclier avant est redessiné pour favoriser l’aérodynamisme et la sobriété, mettant au placard chromes et autres fioritures esthétiques dans l’esprit d’une Camaro de l’époque. C’est so eighties et ça donne un vrai coup de vieux à la Monte Carlo non SS. 1987 est l’avant dernière année de cette génération mais elle présente déjà quelques nouveautés esthétiques que les spécialistes identifieront à l’arrière. Le parechoc est – à l’image de l’avant – dénué de toute protubérance pour obtenir une surface parfaitement lisse et un discret spoiler est parfaitement intégré à la malle de coffre, sans démarcation. Ces petits détails n’ont l’air de rien mais améliorent clairement l’apparence du modèle.
Buick GNX (ou Grand National) 1987
Y a pas 36 modèles cultes en 1987 – on a connu meilleure période – mais la GNX est sans doute le premier modèle qui vient à l’esprit des amateurs de voitures américaines. Basée sur une sage Buick Regal, cette auto étonne tout le monde par les performances stupéfiantes de son V6 Turbo ! Pour cette dernière année de production, sa puissance passe de 235 à 276 chevaux grâce à l’intervention des ingénieurs McLaren. Le fruit de cette collaboration est encore plus parlant sur une piste d’accélération quand on apprend que la Buickette met à l’amende les Ferrari F40 et autres Porsche 930. 30 ans plus tard, son look full black n’a en plus pas pris une ride et pourrait très bien passé pour une préparation contemporaine. Le prix moyen d’une GNX peut aujourd’hui facilement dépasser les 100.000 dollars mais on peut toujours se rabattre sur une Grand National vendue 2 à 4 fois moins chère.
MISE À JOUR 21/03/2017 23h18
Pontiac Trans Am 1987
La carrière de la Firebird est marquée par le retour du cabriolet – un modèle t-top transformé par ASC comme avec la Camaro – et le lancement d’une série qui remet la finition Trans Am sur le devant de la scène; j’ai nommé la GTA (pour Gran Turismo Americano, rien que ça !). Cette dernière concentre tout ce qui se fait de mieux au catalogue; du style classe et sportif avec jantes dorées type nid d’abeilles au comportement routier grandement amélioré par le pack WS6 en passant par une foule d’équipements. Clim, nouveaux sièges avec réglage lombaire et latéral, garnitures de porte et emblèmes spécifiques, klaxon GTA… et je ne cite pas ce qu’on appelle déjà des standards en Amérique. Sous le capot, seuls les V8 sont de la partie. Le 305ci (5,0l) et le 350ci (5,7l) délivrent alors respectivement 205 et 210 chevaux.