10 détails qui tuent sur des voitures américaines
Comment détourner l’œil du client de la concurrence? Proposez lui des petits plus qui feront la différence! Les constructeurs américains redoublent ainsi d’ingéniosité et de créativité depuis plusieurs décennies afin de proposer le produit « coup de coeur ». Vues d’Europe, certaines caractéristiques pouvaient être considérées comme d’immenses bonds en avant.
Le « Pistol Grip » (ou crosse de pistolet) Hurst
Non ceci n’est pas un accessoire aftermarket trouvé dans un festival de rednecks mais bien une option proposée sur quelques modèles de muscle cars Mopar dont la Dodge Challenger 1970. Ce levier de vitesses fabriqué par Hurst était associé à une boite manuelle à 4 rapports. Vous la voyez la métaphore toute faite? « La Dodge Challenger part comme une balle. » Si c’est pas un détail qui tue ça…
Une tentative ratée de « Pistol Grip »
Le triple levier Hurst
On continue sur les leviers de vitesse, toujours avec Hurst. La marque n’est décidément jamais en manque d’inspiration, ni de folie! A quoi bon mettre un seul levier pour 3 rapports quand on peut en mettre un par rapport?! Comment ça fonctionne? La réponse dans ce précédent article: Le triple levier Hurst
La cinématique d’ouverture/fermeture des hardtops Ford 1950s-1960s
On enchaîne sur les systèmes d’ouverture/fermeture parmi les plus fascinants. Dès la fin des années 1950, le groupe Ford propose des toits en dur pour ses cabriolets (et non, la Peugeot 206 CC n’a rien inventé…). Mais imaginez les dimensions d’un toit rigide sur une voiture qui fait près de 6 mètres de long. Cela donne lieu à un formidable balai orchestré par les ingénieurs maison.
Les Transformers peuvent se rhabiller
La cinématique d’ouverture/fermeture de la tailgate des wagon GM ’73
Au début des 1970s, on compte de nombreux fans de Star Trek chez General Motors. Du moins, c’est ce que l’on peut croire à observer la cinématique d’ouverture/fermeture du coffre des stations wagons de l’année 1973 (ici, une Oldsmobile Custom Cruiser). Comme un petit air de portes de navettes spatiales.
Les paupières de la Buick Riviera ’65
Double optique, calandre en guise de nez et parechoc en guise de bouche… On peut très facilement associé certaines faces avant de voitures à des visages d’êtres vivants, humains ou animaux. La Buick Riviera année 1965 pousse la comparaison encore plus loin avec ses phares à double paupière, se dévoilant tels des yeux.
Le « Sequential turn signal light » de la Mercury Cougar ’67
Le clignotant, c’est bien pour indiquer un changement de direction mais on peut faire encore mieux. Chez Mercury, on a tout bonnement intégré la signalisation lumineuse utilisée pour indiquer le contournement d’un obstacle temporaire (travaux ou accident par exemple). Ce dispositif apparaît pour la première fois sur la Ford Thunderbird 1965 et fera un carton sur la Mercury Cougar 2 ans plus tard.
Les ailes interminables de la gamme Cadillac ’59
La somptueuse Cadillac Eldorado 1959 dessinée par Chuck Jordan est notamment considérée comme l’une des plus belles productions automobiles mondiales. On atteint des sommets en terme d’extravagance sans sacrifier l’élégance et on touche du doigt les années 2040 vues des années 1950. Un must pour tout collectionneur.
Les t-tops des coupés sportifs GM fin ’70s
Dans le rang des « ingénieurs qui n’ont pas oublié les utilisateurs », on retrouve les créateurs du t-top. Ces demi-toits vitrés et amovibles permettent de profiter du beau temps sans craindre pour son brushing. La rigidité de la caisse est meilleure que sur un cabriolet classique, les risques de vandalisme sont limités (pas de toit en toile) et pas de système électrique qui tombe en panne! Cette option est notamment proposée chez GM sur les Chevrolet Corvette, Camaro, Pontiac Firebird et Trans Am dès la fin des années 1970.
Le thermomètre sous le rétroviseur conducteur des Cadillac ’70s
Faire la liste des équipements inédits disponibles sur les Cadillac prendrait un temps monstrueux mais en voici un petit échantillon. Sous le rétroviseur conducteur de certaines Cadillac seventies, vous observerez un curieux cadran affichant des chiffres par dizaine. Il ne s’agit pas d’un second compteur de vitesse mais d’un thermomètre indiquant la température extérieure en Fahrenheit.
Le tourne-disque dans l’habitacle des Chrysler 1956-1959
Jusque là contraint de se retaper en boucle le hit du moment sur les ondes FM, le chanceux (et fort argenté) propriétaire d’une Chrysler 1956 à 1959 pouvait s’offrir le luxe d’une platine à disque vinyle intégrée au tableau de bord. Ce dispositif – sympa sur le papier – avait pourtant un gros défaut: le lecteur avait tendance à abîmer rapidement les disques, la faute à une pression trop forte de la tête de lecture sur le disque pour compenser les éventuels sursauts du véhicule en mouvement.
Impossible de faire le tour de tous ces détails qui tuent sur les voitures américaines. Nous y reviendrons donc très prochainement dans un deuxième article!
El Gaucho
Salut,
pour corriger une erreur de ta part sur les toits escamotables dans le coffre, c’est belle et bien Peugeot qui l’a inventé avec l’Eclipse en 1934 !!!
l’Eclipse est un coupé-cabriolet assemblé sur la base d’une Peugeot 401. Il est doté d’un toit ou pavillon escamotable qui se loge dans le coffre grâce à un moteur électrique. Il sera produit en 79 exemplaires entre 1934 et 1935.
cordialement
El Gaucho
http://www.linternaute.com/auto/magazine/peugeot-200-ans-d-histoire-en-32-modeles/402-eclipse.shtml
busson
Alors le toit escamotable : il y eu plusieurs tentatives dans années 20 dont une sur une Hudson par l’ingénieur Huelbeck en 1922 je crois (Dsl pour le nom je ne suis pas sur de l’orthographe) mais le plus connu et surtout celui qui a breveté et signé les premiers hard top était George Paulin ! Il a essayé de vendre son concept a Citroën mais ça ne s’est pas fait ! Il a conçu son système sur une hotchkis le prototypeà été réalisé, ensuite son système fût installé sur plusieurs Peugeot ! D’abord la 301 ensuite la 601 et en parrallele la 401 ainsi que la somptueuse Lancia Belna ! Ca c’était les éclipses et les dernières furent les Peugeot 402 !! Ensuite seulement Ford utilisa ce système ! Il a fallu ensuite attendre Mercedes avec le slk pour remettre au goût du jour le principe ! Donc voilà tout ça pour dire que la 206 cc n’était pas à citer pour l’invention du coupé cabriolet 😉
Chuck Jordan
Merci pour toutes vos précisions 😉 En citant la Peugeot 206 CC, ce n’était pas pour lui attribuer la paternité de l’invention mais juste donner une référence contemporaine qui a contribué à démocratiser récemment le concept.
john
Hi Chuck ! Pour apporter une petite précision à propos des T-TOP sur les coupés de la GENERAL MOTORS, au niveau de la PONTIAC Firebird TRANS AM de 2ème génération [que je connais bien] : les premiers T-TOP à être montés en option, l’étaient à partir de l’année-modèle 1976.
Et la société HURST en était le concepteur et fabricant. CQFD.
Chuck Jordan
Je ne savais pas qu’Hurst était derrière cette invention ! Décidément, cette boite ne manque pas de bonnes idées. Merci pour l’info 😉