Cougar Project #2 : longues routes et cambouis

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Cougar Project #2 : longues routes et cambouis

En près de 2 ans, ma Mercury Cougar a fait un peu de route mais sa rénovation n’a pas avancé autant que prévu. Depuis mon déménagement récent dans une maison avec garage, ça repart de plus belle !

Après mes premières réparations (lire Cougar Project #1), je pensais m’attaquer assez rapidement à la partie cosmétique mais la mécanique a nécessité encore un peu d’attention, au fur-et-à-mesure des petits défauts constatés sur la route. Le plus gros du chantier concernait le refroidissement et la direction. Lors de trajets sur autoroute, en plein été, la température s’est mise à grimper à haute vitesse puis dans les embouteillages. Plus tard, en dépassant un camion à haute vitesse, la direction est devenue extrêmement floue d’un coup avant de redevenir « normalement floue ». Autant vous dire que je me suis pris une telle dose d’adrénaline que j’ai recentré mes priorités budgétaires.

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La Mercury fraîchement installée dans son nouveau nid !

1. Les pneus

Comme expliqué précédemment, mes pneus nickel d’apparence étaient en fait très poreux, usés par le temps plus que par les kilomètres. En décodant le numéro sur le flanc, on part carrément sur du 20 ans d’âge ! Comme c’est pas du genre à se bonifier avec le temps, j’opte pour 4 pneus neufs Falken ZE914 205/70R14 98H – au bon rapport qualité/prix – sans flancs blancs. C’est une question de goût : ils vont parfaitement avec les enjoliveurs « dog dish » (lire aussi Mon coup de coeur pour les dog dishes) que je viens de poser. L’adhérence est incomparable. C’est drôle comme la voiture burne moins d’un coup !

2. Le refroidissement

Avec ma Chevrolet Caprice 1977 qui chauffait et les heures passées sous le capot, le refroidissement moteur n’a plus vraiment de secret pour moi. Les durites étant bonnes, je commande d’entrée de jeu un nouveau calorstat (GATES 33008) qui s’ouvre à une température plus basse que celle d’origine et une nouvelle sonde de température (AIRTEX/WELLS 1T1116). Après moultes purges du liquide de refroidissement et décapage au vinaigre ménager, ce dernier ressort à peu près limpide du circuit (mais ça ne durera pas vu l’âge du moteur) et le moteur conserve une température enfin stable au ralenti.

3. La direction

Les Ford de cette époque ne sont déjà pas des modèles de précision au niveau de la direction mais là, je roule avec une épée de Damoclès au dessus de la tête. A tout moment, le jeu peut survenir et je me retrouve alors à tourner le volant de gauche à droite sur 180° pour rouler droit ! Les rotules et biellettes qui avaient du jeu ont été remplacées mais le mal semblait principalement venir de la valve de contrôle et du vérin de direction (Mustangs Unlimited #296735N)… le plus cher quoi. Je me suis bien motivé à retaper la valve de contrôle avec un kit de réfection pour économiser un peu et comprendre le fonctionnement du machin mais je me suis aperçu – après démontage – qu’une pièce maîtresse était bien usée et… non incluse dans le kit que j’avais acheté ! J’avais donc 2 solutions : racheter la petite pièce en question ou commander directement une valve neuve (LARES 10069), réusinée, pour le double du prix. J’ai opté pour la seconde solution, la pièce au détail étant excessivement chère pour ce qu’elle est mais aussi par crainte d’avoir encore des surprises en remontant le puzzle. On appelle ça le « prix de la tranquillité ». J’ai maintenant rendez-vous pour faire régler la géométrie du train avant.

4. L’allumage

Après des semaines passées sur la direction, il aurait été trop demander que la voiture démarre au quart de tour. En contrôlant l’allumage, je change les vis platinées et le condensateur. Après réglage, le moteur redémarre en caressant simplement la clé. Ouf ! J’ai retrouvé la voiture que j’ai toujours connu.

5. L’habitacle

Depuis près d’un demi-siècle, la Mercury roule sans avoir probablement subi de restauration majeure. Bien que solides, ces voitures n’ont pas été conçues pour résister aussi longtemps et il est normal que des petits éléments cassent avec le temps. En forçant sur le cerclage de volant du klaxon (qui ne répondait pas), la branche droite casse net ! Peu de temps avant, c’est un des câbles de commande de chauffage qui se décroche du tendeur (cassé) et devient inutilisable. Le cerclage de klaxon est remplacé par une repro très fidèle (impossible de ressouder l’alliage métallique de l’original) tandis que le câble de chauffage est maintenu dans le tendeur avec une plaque artisanale solidement vissée par dessus.

C’est tout pour le moment (et j’oublie certainement des détails) ! Depuis notre déménagement l’été dernier, tous nos efforts se sont concentrés sur les travaux de la maison. Le point positif, c’est que la moindre intervention sur la voiture avance beaucoup plus vite avec un garage directement sous mes pieds et tout l’outillage à portée de main. Les prochains chantiers seront orientés sur le traitement anti-rouille (par anticipation) des soubassements, le démontage des chromes et des tapisseries pour contrôler l’état de la tôle ainsi que d’autres bricoles (remplacement des flexibles de frein, joints de vitres, autoradio, assise du siège conducteur décousue). La partie esthétique attendra encore, même si c’est très dur de résister ! A ce sujet, si quelqu’un se sépare des jantes Styled Wheels 14 pouces ci-dessous – à prix raisonnable -, je pourrais bien craquer avant l’heure. La suite au prochain épisode.

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WANTED : 4 jantes Styled Wheels en 14 pouces. Merci !

8 Commentaires

  • MacGyvre
    29 mars 2018

    « A tout moment, le jeu peut survenir et je me retrouve alors à tourner le volant de gauche à droite sur 180° pour rouler droit ! »
    D’où les acteurs américains qui faisaient de même dans les films.
    On pensait qu’ils exagéraient les mouvements pour montrer qu’ils conduisent, mais en fait non, ils mimaient la vraie conduite de l’époque ^^

  • FP
    29 mars 2018

    Concernant le « Sloppy Steering Syndrome » dont tu parles il y a un excellent tuto ici :
    https://www.youtube.com/watch?v=69idxXfXJv4&t=281s

    Ca m’a été bien utile sur ma Stang 66, j’ai remis un quart de tour sur le boitier de direction (12:00 du tuto), c’est nickel 😉

    Bravo pour ton blog

    • Vincent
      5 mars 2021

      Bonjour ! Si vous êtes toujours intéressé par des jantes en 14 contacter moi .

  • Nicolas
    29 mars 2018

    Je suis moi-même propriétaire d’une Buick Skylark de 64 et je vois que l’on a le même cheminement c’est intéressant 🙂 que penses-tu faire pour la partie « traitement anti-rouille des soubassements »?

  • Sobecki Dominique
    21 mai 2018

    Se méfier sur les boitiers GM de la vis de réglage du bras de pitman qui permet justement de réduire le jeu de direction.Réduire le jeu fait monter l’axe,or les joints spy inférieurs (avec leur roulement) n’ont pas vraiment de butée dans le boitier.Du coup……Pshiiiiiiit.Cela m’est arrivé avec ma Trans Am 75 en me garant chez moi,heureusement pas sur la route!
    Pour la corrosion,il ne faut pas réver :Ce sont des mamies qui ont 40 ans,elles sont rouillées,mème si souvent non perforantes.Mes alliées contre la « dame rouge » sont:sableuse,acide phosphorique,Ferrose,zinc,peintures bi composants…..Et graisse sur les filletages.
    Bonne continuation,la Cougar est une très belle voiture,et ça change des sempiternelles Stangs.

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