Dodge B350 1981: 21.000 kms au compteur!

Dodge B350 1981: 21.000 kms au compteur!

Pas besoin d’aller de l’autre côté de l’Atlantique pour trouver des véhicules américains au sein des administrations. Des microcosmes comme la Suisse – qui n’ont pas de constructeurs automobiles nationaux – voient défiler quotidiennement dans leurs rues des ambulanciers, pompiers, policiers (et j’en oublie) au volant d’utilitaires 100% américains. Et ce depuis des décennies.

Quel meilleur vivier pour un inconditionnel de vans comme Steeve (rappelez vous, il a déjà été interviewé ici) ? Déjà propriétaire de plusieurs vans divers et variés, le père de famille suisse gardait toutefois en tête son Saint Graal, le véhicule ultime pour couronner sa collection: un Dodge B350 début 1980s. Imaginez donc la joie et l’excitation quand il apprend qu’une caserne de pompiers de sa région se sépare d’un B350 comme neuf.

Une vraie « Time capsule »

Millésimé 1981, il s’agit d’un véhicule d’intervention à empattement long. A en juger l’allure générale – intérieur comme extérieur – on se demanderait presque si il n’a servi que pour des défilés. Seule la console centrale recouvrant le moteur nécessiterait une petite couche de peinture. Le reste est superbement conservé. Une vraie « time capsule » qui n’affiche que 21.000 kms certifiés au compteur. Un must pour tout amateur de véhicule ancien. Autre particularité de cet exemplaire: il s’agit d’une version importée par le spécialiste suisse Mowag, fournisseur de véhicules de secours pour les administrations. La compagnie est notamment connue pour ses vans Dodge déclinés en version 4×4 surélevées.

Dans l’habitacle, tout est aménagé efficacement pour les soldats du feu. Des plaques d’acier antidérapantes recouvrent toutes les surfaces sensibles. Un banc occupe toute la largeur du compartiment permettant à trois hommes de prendre place dans un confort spartiate (pour un total de 6 occupants), le fond étant occupé par un imposant dispositif de rangement sur rails. Les bouteilles d’oxygène sont placées derrière la « cabine de pilotage », à proximité des double portes latérales. Ladite « cabine de pilotage » reste quasiment inchangée par rapport à la version civile. Malgré la largeur conséquente, le 3ème passager au centre de la banquette manquera cruellement d’espace aux jambes, la faute au compartiment moteur trop avancé dans l’habitacle. Classique sur les vans de cette époque.

Rien de nouveau. Juste du costaud.

Le terme « classique » convient aussi pour désigner l’allure de ce van dans les années 1980. Lignes carrées, calandre coupe frites, chromes par ci par là. On fait principalement dans l’utilitaire: sobre et pratique. Mais avouons que ça a quand même plus de gueule qu’un Renault Trafic, même 30 ans après! Puis la concurrence ne fait pas non plus dans l’original à observer les G-series de chez Chevrolet et l’Econoline de chez Ford. Le client professionnel recherche avant tout du costaud, sans fioriture ! Pour le public de particuliers, il faudra aller jeter un oeil du côté des versions plus cossues (type « Starcraft » chez GM) avec « captain chairs » et garnitures en peau de bête mais les principaux changements concernent principalement l’aménagement intérieur.

ce van ne fait pas non plus dans l’innovation mécaniquement parlant mais pourquoi changer une équipe qui gagne?

Le minibus peut être propulsé par un des deux blocs maison au choix: le V8 318ci (5,2l) et 360ci (5,9l). A peine rodé, le 360 monté sur notre exemplaire déplace cette grosse boite de 2,5 tonnes sans grand effort. La puissance n’est pas digne d’un muscle car ces années là avec quelques 180 valeureux chevaux mais – comme souvent sur ces grosses cylindrées – le couple répond à la moindre sollicitation. Associé à une classique boite automatique à 3 rapports (A727), ce van ne fait pas non plus dans l’innovation mécaniquement parlant mais pourquoi changer une équipe qui gagne? Partant de ce constat, on remarque que les gammes de véhicules à destination des professionnels sont moins souvent renouvelées, connaissant de longues carrières sans grande évolution. La preuve en images avec ce comparatif proposé par Steeve, entre le B350 de 1981 de cet article et son autre B350 de 1992.

Paisible retraite

Steeve travaille actuellement sur la reconversion de la camionnette dans le monde civil, à la recherche de plus de confort. A réception du van, les pompiers avaient déjà retirés tout le mobilier de fonction. Mais Steeve est allé encore plus loin, mettant la « zone de chargement » entièrement à nue. Les panneaux d’aluminium garnissant les parois ont laissé place à des panneaux de bois du plancher au plafond. Une surélévation a été intégrée à l’arrière pour accueillir un lit. D’autres aménagements sont prévus pour en faire un parfait « petit » camping car.

Sous le charme des vans américains? Envie de franchir le pas? Faites donc une halte sur le forum de Steeve: Van Passion

En 1981, Rick Springfield et son « Jessie’s girl » inondent les stations de radio américaines…

Texte: Exapart / Photos: Steeve