Ford Thunderbird ’57 : mon fantasme des fifties
Associez l’esprit des roadsters anglais au grain de folie américain des années 1950 et vous obtenez la T-Bird, particulièrement excitante en 1957 !
Bercé par les rediff de vieilles séries télé, mon truc à moi, c’est plutôt les voitures américaines des années 1960-1970. Cela ne m’empêche pas de baver sur les belles carrosseries des années qui ont précédé ou suivi, parce qu’en amateur de bagnoles en général, on ne peut pas s’arrêter à une année ou à une marque spécifique. Le coup de cœur ne s’embarrasse pas de tels détails. Preuve en est : alors que j’ai toujours adulé les énormes berlines taillées à la serpe et motorisées par de gros V8, je roule en pony car Mercury Cougar 1968, j’affectionne les coupés Trans Am 1970-1979 depuis que j’en ai essayé une et je suis totalement épris d’un petit cabriolet aux lignes fluides et cylindrées plus raisonnables qu’on nomme Ford Thunderbird, de l’année 1957 s’il vous plaît (dernière année des « petites » T-bird) ! C’est en croisant récemment un rare exemplaire sur Paris qu’elle s’est rappelée à mon bon souvenir.
Une ligne d’avion de chasse !
C’est encore à ma télé que je dois cette dernière révélation. La mystérieuse blonde dans American Graffiti se pavanait dans un superbe modèle avec le détail qui tue : le fameux hardtop avec hublot ! Quelques temps après, c’est dans le premier volet de Sin City que la ligne de la Tbird est magnifiée dans des tons monochromes. De toutes les années, le modèle ’57 est le chouchou des collectionneurs depuis belle lurette. Un coup de crayon sublime parsemé de quelques détails sportifs (fausses ouïes latérales, prise d’air sur le capot) pour annoncer des moteurs plus rageurs – jusqu’à 300 chevaux – en font un cocktail détonnant ! Le profil est une pure réussite avec son arrière fuselé, surmonté d’ailerons discrets. Sous le capot, on ne trouve plus que le V8 312 ci (5,1 litres) de 245 chevaux, aussi commercialisé avec deux carbu 4 corps ou compresseur Paxton pour atteindre les 300 bourrins. Le client avait le choix entre une boite automatique Ford-O-Matic à 2 rapports ou manuelle à 3 rapports.
Look au top et mécanique ultra vive, la Thunderbird année 1957 est sans aucun doute l’une des plus réussies. Ce n’est pas pour rien que Ford s’en inspire lors de la résurrection du modèle au début des années 2000. Et il pourrait aussi bien m’inspirer dans le cadre d’un futur article, à bon entendeur…
