Restaurer une vieille américaine : un fantasme qui devrait en rester (parfois) un ?
« Un jour, je retaperai une vieille voiture américaine ». Combien d’amateurs de belles mécaniques Yankees ont rêvé de se lancer corps et âmes dans la remise en état d’une Cadillac délabrée, d’une Charger rongée par la rouille ?
Comme si je m’ennuyais parfois de mon ancienne qui roule trop bien, il m’arrive de fantasmer encore sur l’idée de redonner vie à une bagnole géniale qui pourrit au fond d’une grange. Passer des plombes sur la moindre étape de remise en état mais mieux comprendre le fonctionnement de telle ou telle pièce et bondir de joie à chaque petite victoire. Peaufiner chaque détail de la voiture pour que tout soit plus beau et mieux assemblé qu’à l’usine et finalement connaître sa voiture – ses forces et ses faiblesses – comme personne. Ce vieux fantasme ne m’a jamais quitté.
Pourtant, la réalité me revient très vite en pleine face : serais-je assez patient ? Cette restauration terminera-t-elle un jour ? Certaines pannes rencontrées sur mes voitures m’ont demandé un temps fou pour en venir à bout, jouant parfois avec mes nerfs… surtout quand un problème en amène un autre et que je voie la date de mon prochain cruising reculer inexorablement. Heureusement, j’ai toujours pu m’en sortir et la plupart de mes voitures n’ont jamais été immobilisées très longtemps… entre autres parce qu’elles étaient globalement saines !
Acheter une épave (j’ai bien dit épave !) à retaper, c’est toujours se lancer dans une part d’inconnu. Il y a ce qu’on voit et qu’on anticipe et ce qu’on découvre après qui fait grimper le budget et le temps qu’on doit y consacrer (ce qui nous ramène à l’article 10 trucs à savoir avant de restaurer une voiture américaine). Combien de déçus ? Combien de resto à peine commencées, déjà bazardées sur Leboncoin ? Souvent des modèles cotés qu’on aurait jamais pu s’offrir dans un meilleur jus et qui au final reviennent souvent bien plus cher que l’achat d’un modèle en meilleur état.
Ce qui décourage – hormis les frais investis et le temps passé – c’est cette sensation de ne jamais voir le bout. Pendant que tu passes ton temps sous le capot, tes potes roulent avec leur ancienne. Et si tu revoyais un peu tes ambitions à la baisse en allant vers un modèle moins coté mais prêt à avaler le bitume ?
Ford Mustang, Chevrolet Camaro, Dodge Charger, Dodge Challenger… Ces américaines très populaires s’affichent à des tarifs supérieurs à la moyenne et attisent la convoitise de professionnels parfois véreux. Passé sous un certain budget, tu dois donc t’attendre à des modèles pourris jusqu’à la moelle, bricolés ou qui présentent bien sous un tas de mastic et une peinture toute fraîche.
Alors fais moi plaisir : fais le tour de SoapCars, de blogs américains de « Car spotters » (comme l’excellent TheStreetPeep) et ouvre toi à d’autres modèles plus originaux et non moins dénués d’intérêt parmi plus d’un siècle de production automobile américaine ! Tu verras qu’on peut rouler dans une voiture américaine sympa, en super état sans forcément péter son PEL.
The Lion King
L’avantage aussi de faire une restauration, c’est que la première est toujours longue et compliquée, mais que la deuxième va beaucoup plus vite vu que tu sais ce que tu as à faire!
J’ai passé 7 ans à restaurer ma vieille olds de fond en comble, le Ford que je viens d’acheter me fais du coup nettement moins peur puisque je sais quelles sont les choses à faire 😉
jeremy dutilh
bonjour, je suis d’accord avec l’article,sauf qu’une americaine sous 5000 euros..elle est franchement a refaire, en generale c’est plutot autour du double, et meme en 4 portes!