Solange roule en Plymouth Fury 1977
Solange est une jeune française, amoureuse de voitures américaines et qui a toujours eu un faible pour la fameuse Plymouth Fury du shérif Roscoe (série télé Shérif fais moi peur). Elle a accompli son rêve en faisant récemment l’acquisition d’un très bel exemplaire.
Bonjour Solange, je te laisse te présenter…
« Bonjour à tous ! Je me présente, Solange, 27 ans, Lyonnaise. Je suis à mon compte dans la vente de modèle réduits. »
D’où t’es venu cet engouement pour les voitures américaines?
« Comme beaucoup d’entre nous, j’ai découvert les voitures américaines dans mon enfance en regardant les séries télé. Puis arrive un temps: ma toute première voiture américaine, première voiture après avoir décroché mon permis, une nouvelle acquisition importée du Canada, une Plymouth Fury de l’année 1977 muni d’un V8 360, 5,9L! Bien que toute petite, je jouais aux petites voitures, personne dans mon entourage ne s’intéresse aux voitures, préférant les plus gros engins! Je devais avoir une dizaine d’années, quand mes parents m’emmenaient à différentes expos de camions TP, camions tunés, décorés et trucks US… Et un jour, par habitude de sortir dans des expos, festivals… nous étions décider à aller voir une expo en Savoie. Et là, surprise! Je découvre, toute étonnée, un tas de véhicules aux dimensions hors-normes… de véritables splendeurs! Ce qui m’a séduite dans ces voitures, c’est tout d’abord leur esthétique! Il a suffit d’un regard posé sur une Dodge Coronet 1975! Voila le déclencheur de cette passion en étant réellement consciente de cette passion. Depuis, je continue à prendre plaisir à découvrir ces voitures américaines. »
Pourquoi la Plymouth Fury 1977 et pas une autre américaine?
« Désirant une américaine rare, j’ai choisi cette Plymouth Fury, peu connue en France. Même si ici on ne lui porte pas vraiment l’interêt qu’elle mérite. A l’époque, ces modèles, produits en très grand nombre, finissent détruits dans les scènes de série TV ou finissent dans des casses suite à la dure vie menée au sein de la police américaine. Ainsi, elles sont aujourd’hui de plus en plus rares. Ma passion pour la Fury commença il y a une dizaine d’années en collectionnant tout ce qui touche à ces modèles: miniatures, livres, photos, emblèmes. Les seuls liens que j’avais avec l’automobile américaine et la Fury se faisaient par les nombreuses séries américaines diffusées et rediffusées sur nos chaînes. Un vrai coup de foudre, une véritable attirance… je n’arrivais plus à m’en passer, étant une grande fan de la série The Dukes of Hazzard (Shérif fais moi peur). Passion quand tu nous tiens… impossible de s’en défaire! Et puis un beau jour, je me suis dit: pourquoi je n’aurai pas ma propre voiture américaine? »
Où et quand l’as tu trouvé? Dans quel état? Kilométrage?
« J’ai parcouru les annonces dans la presse et sur des sites à la recherche de la perle rare mais impossible à trouver en France alors je n’avais pas d’autres choix que d’en trouver aux USA ou Canada avec de la patience et de la persévérance. J’avais un manque de moyen et de place à l’époque. Depuis, je n’ai jamais lâché l’affaire. J’ai créé un répertoire de photos [aujourd’hui plus de 8000] consacré à ces modèles puis arrive mon miracle: un ami canadien m’envoie une annonce d’une Fury pas très loin de chez lui. Et là, en regardant avec bonheur les photos, je me suis dit: il faut pas que je loupe cette affaire, une bonne occasion d’entrer dans le monde de la voiture américaine. Mon ami va la voir, prend des photos sous tous les angles, constatant qu’elle n’a pas trop de dégâts et parait même dans un état général correct. Je contacte illico le vendeur pour la réserver en attendant de contacter plusieurs sociétés d’import/export. Je tombe alors sur la société AC Distribution qui me parait correcte. Mon ami les contacte pour connaître les démarches à suivre concernant le transport, le container, la traversée jusqu’au Havre. Elle sera transportée dans un garage proche de Rouen, le 8 mars 2011. Après quelques mois d’attente, la voilà chez moi! Son vrai kilométrage (en kilomètres car en provenance du Canada) est très très bas. Même pas 38 000. Absolument rien pour une voiture de 33 ans (sortie d’usine en juillet 1977). Aucune rouille, ni dans les bas de caisse, ni dans les ailes, nulle part. Toujours traitée à l’antirouille. Complètement sur sa couleur d’origine, j’ai rarement vu ça. Intérieur en parfait état. Il y a même encore les tapis Chrysler d’origine. Coffre arrière en état d’origine, avec encore ses tapis Chrysler. Carburateur neuf, transmission qui glisse comme une neuve sur l’embrayage. Radio d’origine aussi. A savoir qu’elle vaut aujourd’hui 300 dollars seule. Toit en vinyle carrément neuf… et d’origine! »
Maintenant que tu roules avec depuis un bout de temps, quelles sont les qualités que tu lui trouves?
« L’intérieur est confortable, la tenue de route correct. La Fury existait en différents types de carrosserie. Cette Fury en version berline trouve en ville des conditions d’utilisation idéales malgré son poids et son comportement routier pas toujours adaptés. J’apprécie énormément faire du cruising sur les routes de campagne tout comme j’apprécie particulièrement la ligne de ce modèle ainsi que ces immenses pare-chocs! Et quel bonheur de posséder une auto aussi rare en si bon état de nos jours! »
Les défauts (même infimes)?
« Léger grincement de la direction assistée mais ajustable, pare-choc arrière un peu terni par le soleil, pneus à changer éventuellement, très sale car beaucoup de graisse antirouille sous la voiture et dans les portes… »
Ton meilleur souvenir? Une anecdote?
« Ce qui fut l’un de mes meilleurs souvenirs: l’aller retour en direction de Rouen au garage Bessard pour aller immédiatement voir la Fury enfin arrivée sur nos routes françaises, une première occasion de la voir de mes propres yeux! Arrivée enfin au garage, un très beau garage d’ailleurs avec quelques autres bonnes voitures US et parmi toutes, brillant par un soleil radieux, la Fury d’une couleur étincelante. Je me suis précipitée pour aller la contempler, parler au mécano, prendre des photos et surtout aller l’essayer, faire un bout de chemin. Ça a été un bonheur immense que de pouvoir la toucher, la conduire, tenir les clés en main, surtout quand on a pas l’habitude de posséder une américaine! Arrivée en transports en commun, je me retrouve finalement au volant d’un immense yacht Mopar des années 70 propulsé par un bon small block V8 360. Suffisamment de quoi se faire plaisir… ça donne des frissons! Une Fury avec autant d’options peu courantes comme le rétroviseur côté passager et les moulures autour des roues… et un 360! »
Quelques grosses galères depuis l’achat? Si oui, comment les as tu solutionné?
« J’ai constaté tout de même quelques travaux à prévoir. Il fallait par exemple refaire entièrement la ligne d’échappement, le silencieux avait complétement éclaté ! Finalement, tout a été changé, réparé et les entretiens ont été faits par un garagiste professionnel. Maintenant, tout va bien et la belle Plymouth fait de nouvelles sorties et rassemblements de voitures américaines ainsi que quelques balades. »
Où trouves tu tes pièces détachées?
« Je commande mes pièces auprès de spécialistes français comme le garage Bessard près de Rouen. »
Retrouvez l’article complet consacré à sa Plymouth Fury 1977
Un grand merci à Solange pour son témoignage. On lui souhaite une longue route à bord de sa Plymouth Fury 1977.
Arrivée de la Plymouth Fury en France